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La cyberassurance pour les conseils d'administration : Tout ce que vous devez savoir

La cybersécurité est devenue une préoccupation majeure pour les entreprises du monde entier, et le Canada ne fait pas exception. Avec la fréquence et la gravité croissantes des cyberincidents, la question n'est plus de savoir si une entreprise sera ciblée par des criminels, mais plutôt quand cela se produira.

Les membres du conseil, en tant que fiduciaires de la gouvernance d'entreprise, doivent adopter une approche proactive pour évaluer les risques liés à la cybersécurité. Un aspect essentiel de cette approche proactive consiste à comprendre et à utiliser la cyberassurance.

Ci-dessous, nous examinerons l'importance de la cyberassurance pour les conseils d'administration, l'étendue de sa couverture et son rôle dans la protection des administrateurs et des dirigeants.

Qu'est-ce que la cyberassurance ?

La cyberassurance est un produit d'assurance spécialisé conçu pour aider les organisations à atténuer l'impact financier des cyberincidents. Ces incidents peuvent aller des violations de données et des piratages aux attaques par rançongiciel et autres formes de cybercriminalité.

Le principal objectif de la cyberassurance est de couvrir les coûts associés à la réponse à un cyberincident, y compris les frais juridiques, la restauration des données, les efforts de relations publiques et l'indemnisation des parties affectées.

Avec l'évolution constante des cybermenaces, il est essentiel que les entreprises s'adaptent. C'est pourquoi les polices de cyberassurance sont devenues plus sophistiquées, offrant une large gamme d'options de couverture adaptées aux besoins spécifiques de différents secteurs. Dans ce contexte, il est crucial pour les conseils d'administration de comprendre les nuances de la cyberassurance afin de garantir que leur organisation est adéquatement protégée.

Pourquoi les conseils d'administration auraient-ils besoin d'une cyberassurance ?

En 2024, presque toutes les organisations, quel que soit leur secteur d'activité, sont exposées aux cyberincidents. Selon un rapport de Cisco, près des deux tiers des organisations ont subi des incidents de sécurité majeurs qui ont compromis leurs opérations commerciales.

Étant donné la nature omniprésente de ces menaces, les conseils d'administration doivent reconnaître le rôle critique que joue la cyberassurance dans leur stratégie globale de gestion des risques.

Impact financier des cyberincidents

Les cyberincidents peuvent avoir des conséquences financières potentiellement dévastatrices. Selon le rapport 2024 sur le coût d'une violation de données, publié par IBM Security et l'Institut Ponemon, le coût moyen d'une violation de données aux États-Unis s'élève à un impressionnant 4,88 millions USD, marquant une augmentation de 10 % par rapport à 2023. Ces coûts peuvent inclure des amendes réglementaires, des frais juridiques, les dépenses liées à la notification des personnes affectées, ainsi que la restauration des systèmes compromis.

Pour les conseils d'administration, les conséquences financières potentielles d'un cyberincident soulignent la nécessité de disposer d’une police de cyberassurance solide.

Réputation et valeur marchande

Les effets d'un cyberincident dépassent les pertes financières immédiates, car les dommages à la réputation d'une organisation peuvent être durables, en particulier pour celles qui sont cotées en bourse.

Bitglass a constaté qu'après une violation de données, les actions des entreprises cotées en bourse chutent en moyenne de 7,5 %. De plus, il faut en moyenne 45 jours pour retrouver des niveaux antérieurs à la violation.

Dans un monde où la réputation est si précieuse, la perception d'un manque de contrôles en matière de cybersécurité, entraînant une perte ou une atténuation inadéquate des pertes par l'assurance, pourrait avoir des conséquences durables.  

De plus, de nombreuses polices de cyberassurance incluent une couverture pour les efforts de relations publiques visant à restaurer la confiance des consommateurs et des investisseurs après une violation. Ce type de soutien peut s'avérer inestimable pour permettre à une organisation de se rétablir plus rapidement.

Continuité des affaires et interruptions opérationnelles

Les cyberincidents peuvent également perturber les opérations commerciales, entraînant une perte de productivité. Les attaques par rançongiciel, par exemple, peuvent chiffrer certains ou tous les systèmes d'une entreprise, les rendant inutilisables jusqu'à ce qu'une rançon soit payée ou que les systèmes soient restaurés.

Le temps d'arrêt associé à ces attaques peut être extrêmement coûteux. Par exemple, si les systèmes d'une entreprise restent hors ligne pendant plusieurs jours, les pertes de revenus peuvent s'avérer considérables.

Les conseils d'administration doivent prendre en compte que les polices de cyberassurance couvrent souvent les coûts associés à l'interruption des activités, y compris les profits perdus et les dépenses engagées pour la récupération des systèmes.

Cette couverture peut faire la différence entre la survie d'une entreprise après un cyberincident et sa fermeture.

Conformité légale et réglementaire

Le paysage juridique entourant la cybersécurité au Canada est à la fois complexe et en constante évolution.

Les lois sur la protection de la vie privée, tant au niveau fédéral que provincial, imposent la protection des informations personnelles et prévoient des sanctions en cas de non-conformité. Un cyberincident entraînant l'exposition de données sensibles peut entraîner des batailles juridiques coûteuses et des amendes significatives.

Selon l'assureur, la cyberassurance peut fournir une couverture pour les frais juridiques, les amendes et les coûts associés aux amendes et/ou aux enquêtes réglementaires. Cette protection est particulièrement importante pour les organisations évoluant dans des secteurs hautement réglementés, tels que la finance et la santé.

Évolution du paysage des menaces

Le paysage des menaces évolue constamment, les cybercriminels utilisant des tactiques de plus en plus sophistiquées pour contourner les défenses des organisations. Des menaces persistantes avancées (APT) aux exploits zero-day, les méthodes utilisées par les attaquants deviennent de plus en plus difficiles à détecter et à défendre.

Ce paysage de menaces en évolution signifie que même les organisations disposant de mesures de cybersécurité robustes restent à risque. Il est donc crucial que les conseils reconnaissent que la cyberassurance ne remplace pas la cybersécurité, mais vient plutôt la compléter.

Une police de cyberassurance complète peut servir de filet de sécurité lorsque les mesures préventives échouent, garantissant ainsi que l'organisation peut se remettre rapidement des attaques les plus sophistiquées.

Que couvre la cyberassurance ?

Les polices de cyberassurance varient considérablement en termes de couverture. Il est donc essentiel que les conseils examinent attentivement et comprennent ce que leur police inclut. En général, la cyberassurance peut couvrir un large éventail de dépenses liées à un cyberincident.

Couverture de première partie

La couverture de première partie se réfère aux coûts encourus directement par l'organisation à la suite d'un cyberincident. Cela peut inclure :

  • Réponse à une violation de données
  • Couverture des coûts associés à la réponse à une violation de données, y compris les enquêtes judiciaires, les frais juridiques et la notification des personnes affectées.
  • Interruption des affaires
  • Compensation pour les revenus perdus et les dépenses supplémentaires engagées en raison d'une perturbation des opérations commerciales causée par un cyberincident.
  • Extorsion cybernétique
  • Couverture des paiements de rançon et des coûts associés à la négociation avec les cybercriminels en cas d'attaque par rançongiciel.
  • Restauration des données
  • Coûts associés à la récupération ou à la restauration des données perdues ou compromises, y compris les frais d'experts externes.
  • Dommages à la réputation
  • Couverture des efforts de relations publiques visant à atténuer les dommages à la réputation de l'organisation à la suite d'un cyberincident.

Couverture de tiers

La couverture de tiers traite des réclamations formulées contre l'organisation par des tiers à la suite d'un cyberincident. Cela peut inclure :

  • Amendes et pénalités réglementaires
  • Couverture des amendes et des pénalités imposées par les organismes de réglementation en raison de la non-conformité aux lois et règlements sur la protection des données.
  • Frais de défense juridique
  • Couverture des frais juridiques et des dépenses engagées pour se défendre contre des poursuites liées à un cyberincident, y compris les recours collectifs de la part de personnes affectées.
  • Responsabilité en cas de violation de données
  • Couverture des dommages dus à des tiers à la suite d'une violation de données, y compris les règlements ou jugements issus de procédures judiciaires.

La cyberassurance protège-t-elle les administrateurs ?

Pour les membres du conseil, l'une des principales préoccupations est de savoir si la cyberassurance offre une protection aux administrateurs et dirigeants (D&O) en cas de cyberincident.

Il est important de noter que la cyberassurance est principalement conçue pour couvrir l'organisation dans son ensemble, plutôt qu'à protéger la responsabilité personnelle des administrateurs et dirigeants. L'assurance D&O est conçue pour protéger les administrateurs et dirigeants contre la responsabilité personnelle découlant de leurs actions ou décisions prises dans le cadre de leur fonction. Tout langage relatif à la cybersécurité dans une police D&O devrait être examiné en conjunction avec la police de cyberassurance de l'organisation afin de comprendre comment elles interagissent.

Assurance des administrateurs et dirigeants (D&O)

L'assurance D&O est distincte de la cyberassurance. Elle peut couvrir un large éventail de risques, notamment :

  • Réclamations pour mauvaise gestion
  • Couverture des réclamations alléguant que les administrateurs et dirigeants n'ont pas correctement géré l'organisation. Cela peut inclure un manquement à mettre en œuvre des mesures de cybersécurité adéquates.
  • Enquêtes réglementaires
  • Couverture des coûts associés à la défense contre des enquêtes réglementaires concernant les actions des administrateurs et dirigeants, y compris celles liées à des violations de cybersécurité.
  • Poursuites des actionnaires
  • Couverture des frais de défense juridique et des règlements découlant de poursuites intentées par des actionnaires, en particulier lorsqu’un cyberincident a eu un impact négatif sur le cours de l'action de l'entreprise.

Questions sur la cyberassurance pour votre conseil ?

Alors que les cybermenaces continuent d'évoluer et de devenir plus sophistiquées, le besoin d'une cyberassurance complète est plus crucial que jamais. Les conseils d'administration ont une responsabilité fiduciaire de protéger leurs organisations contre les risques financiers, réputationnels et opérationnels associés aux cyberincidents.

La cyberassurance, associée à l'assurance D&O, peut aider les organisations à se remettre rapidement et efficacement en cas de violation. Si votre conseil n'est pas encore pleinement préparé à gérer les complexités du cyberrisque, il est temps de passer à l'action.

Collaborer avec un courtier d’assurance expérimenté comme Axxima peut vous fournir les conseils et solutions sur mesure nécessaires pour protéger l'avenir de votre organisation.

Contactez Axxima dès aujourd'hui pour explorer comment la cyberassurance peut faire partie intégrante de votre stratégie de gestion des risques. Protégez votre organisation, votre conseil et assurez-vous la tranquillité d'esprit en discutant avec Axxima de vos besoins en cyberassurance.

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